Stock Picking : est-ce une bonne méthode pour investir en bourse ?

Enfin, nous prendrons un peu de hauteur en abordant la gestion passive, une solution de gestion de portefeuille qui repose sur la diversification et qui est un style philosophiquement opposé au stock picking. Cette approche est souvent préférée par les investisseurs souhaitant minimiser les risques tout en optimisant la performance de leurs placements.

Si vous entrez les mots stock picking dans un traducteur anglais vers français, celui-ci vous traduira stock picking par sélection de titres ou bien encore sélection de valeurs. La traduction française permet tout de suite de mieux deviner en quoi consiste la stratégie de stock picking. C’est tout simplement l’art de sélectionner scrupuleusement et individuellement des actions d’entreprises cotées en bourse dans lesquelles investir, dans le cadre d’un placement dynamique, après y avoir exercé une analyse approfondie afin de maximiser la performance de votre portefeuille tout en gérant les risques.

Note de Ronan : Je le reconnais, il est sans doute plus facile de sélectionner les bonnes courgettes, carottes, pommes de terre etc. plutôt que de sélectionner les bonnes valeurs dans lesquelles investir. Tout comme sélectionner les avocats ni trop durs, ni trop mûrs, s’apprend, exercer le stock picking peut s’apprendre également !

En employant une stratégie de stock picking, l’investisseur parie sur sa capacité à « battre » le marché en identifiant les meilleures actions dans lesquelles investir, améliorant ainsi la performance de son portefeuille et atteignant ses objectifs financiers tout en gérant les risques associés.

Vous l’aurez compris, c’est une approche qui nécessite du temps. Elle est généralement pratiquée par des professionnels de la finance, ou par des investisseurs passionnés et idéalement dotés de bonnes connaissances financières. En appliquant cette méthode, vous vous retrouverez face à de nombreux professionnels tels que les gérants de fonds actifs qui eux aussi ont pour fonction de gérer des portefeuilles diversifiés et de battre le marché, tout en sachant que la très large majorité d’entre eux n’y arrivent pas de façon répétée. Ceci dit, les frais de gestion (souvent trop élevés) de ces fonds sont quant à eux réguliers, impactant la performance nette de votre investissement.

La décision d’investir ou non dans des titres est basée sur un certain nombre de critères parmi lesquels nous pouvons citer :

  • Les résultats financiers de l’entreprise : chiffre d’affaires, résultat net, flux de trésorerie.
  • Le positionnement de l’entreprise vis-à-vis de la concurrence
  • Les tendances sectorielles : le secteur dans lequel l’entreprise évolue est-il plutôt dynamique, en croissance, en maturité, en régression.
  • Le contexte macroéconomique

Une analyse approfondie des entreprises doit aussi prendre en compte la gouvernance. Une entreprise bien gérée est généralement plus susceptible de prospérer à long terme. Examiner les pratiques de gouvernance, telles que la nomination des administrateurs et l’indépendance du conseil, est crucial pour assurer la transparence et la responsabilité envers les actionnaires.

Si vous souhaitez vous lancer dans le stock picking, il vous faudra assimiler quelques fondamentaux.

les fondamentaux du stock picking

S’informer via la presse financière et les sites spécialisés en finance

Il est important d’établir une veille continue et d’être informé des actualités financières et économiques. Vous pouvez vous baser sur des sources de type Bloomberg, Reuters, Les Échos, Boursorama, Wall Street Journal. Ces ressources vous fourniront des analyses d’experts, des résultats d’entreprise et toute l’actualité du monde économique et financier. Grâce à ces informations, vous serez à jour sur l’état du marché et vous pourrez identifier de bonnes opportunités d’investissement pour diversifier votre portefeuille.

Analyser les rapports financiers et comprendre les éléments tels que le write-off, le goodwill, et la valeur comptable nette (Book Value) est également essentiel pour bien évaluer les entreprises. Ces données aident à déterminer la performance historique et le potentiel futur d’une entreprise, tout en évaluant les risques associés à votre placement.

L’anecdote de Ronan : En vous écrivant ces lignes, cela me rappelle mon père qui lisait des journaux spécialisés dans les courses hippiques avant de saisir ses paris hebdomadaires. Dites-vous que les autres aussi suivent les actualités financières, donc eux aussi ont accès aux mêmes informations. Selon moi ce n’est pas grâce à cela que vous pourrez battre le marché mais cela a au moins le mérite de vous mettre à jour sur les actualités financières mais surtout de développer vos connaissances en la matière.

Analyser les rapports financiers

L’analyse des rapports annuels ou trimestriels fait partie du travail pour une bonne analyse financière de l’entreprise. Dans ces rapports, vous aurez accès à des informations clés pour comparer la performance des entreprises sur plusieurs années telles que leurs marges, leur rentabilité, le degré d’endettement, leur trésorerie… Ces données sont essentielles pour évaluer les risques et les avantages de chaque placement.

Cela nécessite d’avoir des connaissances préalables en comptabilité et en analyse financière pour pouvoir interpréter tous ces chiffres. Et puis il faut aussi en avoir l’envie et le temps, car les rapports ne sont pas composés de seulement 10 pages.

Ratios financiers

Je vais vous citer ici quelques indicateurs financiers qui existent pour comparer les entreprises entre elles parmi ceux les plus couramment utilisés :

Le Price-Earnings Ratio (PER) compare le prix de l’action au bénéfice net par action. Si ce ratio est bas, cela peut indiquer que l’action est sous-évaluée, offrant ainsi une opportunité d’investissement intéressante avec un bon rapport risque/rendement.

Le Return on Equity (ROE) mesure la rentabilité des capitaux propres permettant d’évaluer si l’utilisation que fait l’entreprise de ses propres fonds est efficace ou non. Un ROE élevé est souvent perçu comme un signe de bonne performance et peut influencer positivement la décision d’investissement.

Le ratio d’endettement permet d’évaluer le niveau d’endettement de l’entreprise comparativement à ses fonds propres afin de jauger la solidité financière de celle-ci. Un ratio d’endettement maîtrisé réduit le risque de faillite et augmente la sécurité de votre placement.

La marge bénéficiaire est un indicateur de la proportion de bénéfices sur le chiffre d’affaires. Des marges élevées indiquent des signaux positifs concernant la rentabilité de l’entreprise et peuvent rendre l’action plus attrayante pour les investisseurs.

Certains investisseurs utilisent des indicateurs techniques comme les moyennes mobiles pour identifier les tendances de marché. Ces outils aident à repérer des signaux d’achat ou de vente potentiels au sein de l’analyse technique, améliorant ainsi les stratégies de gestion de portefeuille.

Veille macroéconomique

Nous avons abordé juste avant l’analyse des rapports et ratios financiers. Ces éléments sont à une échelle que l’on appelle microéconomique, c’est-à-dire à petite échelle. La macroéconomie va étudier l’économie à une plus grande échelle par exemple à un niveau national ou international, influençant ainsi les décisions d’investissement des particuliers et des professionnels.

Les performances des actions sont influencées par des éléments extérieurs aux entreprises. C’est pourquoi il faut comprendre et anticiper ces influences pour mieux gérer son exposition aux risques et ajuster sa stratégie d’investissement en fonction des conditions macroéconomiques.

Voici quelques indicateurs :

La croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) : c’est probablement l’indicateur le plus connu. Une bonne croissance du PIB présage de bons signaux économiques pour un pays ce qui est généralement favorable aux entreprises car la confiance des investisseurs et des consommateurs est plus élevée et cela booste d’autant plus les résultats des entreprises, améliorant ainsi la performance globale du marché boursier.

L’inflation est l’indicateur qui reflète la hausse générale des prix. Une inflation trop élevée peut diminuer les marges des entreprises par la hausse des coûts de production et diminuer le pouvoir d’achat des ménages. En réponse à cela, les banques centrales vont augmenter les taux d’intérêt afin d’endiguer l’inflation comme cela a été le cas post-crise de la Covid-19. Le prix à payer pour cela est une baisse de la croissance économique du fait d’une baisse des investissements et de la consommation, influençant ainsi les décisions de placement des investisseurs.

À l’inverse, une inflation trop faible n’est pas non plus une bonne chose bien que cela puisse le paraître. Les ménages dépensent peu, les entreprises investissent peu, donc l’économie n’est pas stimulée, ce qui peut impacter négativement la performance des investissements à long terme.

Une inflation modérée de l’ordre de 2 à 3% est perçue comme un bon niveau d’inflation pour l’économie, offrant un équilibre favorable pour les investisseurs en termes de rendement et de stabilité des prix.

Les taux d’intérêt désignent le coût de l’argent. Si les taux augmentent, le coût d’emprunt des entreprises et des ménages augmente lui aussi. Par voie de fait, cela peut baisser les investissements et la consommation, ce qui va affecter négativement le cours des actions et augmenter les risques associés aux placements en actions.

Le taux de chômage indique la santé du marché de l’emploi. Un faible taux est un bon signe car plus il y a de personnes qui travaillent, plus il y a de consommation, ce qui peut stimuler la croissance économique et améliorer la performance des investissements en bourse.

Diversification

diversification

Note de Ronan : franchement, il donne envie ce panier, non ?!

Il est bien connu qu’en matière boursière, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. En diversifiant, nous réduisons l’impact potentiel de mauvaise performance d’une entreprise ou d’un secteur dans notre portefeuille, tout en optimisant les avantages de différents types de placements.

C’est pourquoi il ne faut pas choisir uniquement des actions d’un même secteur (ex : l’automobile) car ça c’est de la mauvaise diversification. En réalité, ce n’en est pas vraiment.

En investissant dans des entreprises de secteurs différents, de tailles différentes, dans des zones géographiques différentes, voire même dans d’autres typologies d’actifs (obligations, métaux, matières premières, …), vous réduisez la volatilité globale de votre portefeuille et diversifiez ainsi vos sources de rendement, minimisant les risques tout en maximisant les performances.

Nous précisons toutefois que baisser la volatilité d’un portefeuille ne supprime pas totalement les risques, mais elle permet de mieux gérer les fluctuations et de stabiliser la performance de vos placements.

Benjamin Graham, mentor de Warren Buffet et auteur de « L’investisseur intelligent », est le premier à avoir distingué les actions en deux catégories : les valeurs de croissance et les valeurs décotées.

Une valeur de croissance est une valeur bénéficiant d’un taux de croissance supérieur à la moyenne et avec de bonnes perspectives de maintien de cette croissance dans les années à venir. L’investisseur paiera généralement des valeurs de croissance à prix plus élevés. Ces valeurs distribuent assez peu de dividendes car elles réinvestissent leurs bénéfices pour maintenir un fort taux de croissance. On parle aussi de style « growth », souvent privilégié par ceux qui cherchent des rendements élevés pour leur portefeuille à long terme.

Une valeur décotée est une action qui est décotée par rapport à sa valeur intrinsèque. Pour savoir si une action est décotée, on utilise quelques ratios boursiers. Nous avons déjà parlé du prix rapporté aux bénéfices, le Price-Earnings Ratio qui est le ratio le plus connu, mais il en existe d’autres tels que le prix rapporté au dividende (Price to Dividend, P/D) ou bien le prix rapporté à la valeur comptable (Price to Book, P/B). Ces indicateurs aident les investisseurs à identifier des opportunités d’investissement sous-évaluées.

Comme nous l’avons vu précédemment, une valeur décotée est caractérisée par des ratios faibles. Cette méthode est aussi appelée le « Value Investing » et est souvent utilisée par les investisseurs cherchant à diversifier leur portefeuille avec des titres offrant un bon rapport risque/rendement.

Comprendre le rapport risque/opportunité

Le rapport PER (Price-Earnings Ratio) peut être utilisé pour évaluer le rendement potentiel des actions en termes de risque et d’opportunité. Un PER élevé signifie que les investisseurs paient plus pour chaque unité de bénéfice, ce qui peut indiquer une attente de croissance significative ou une surévaluation, influençant ainsi les décisions de placement.

Les différents types de Stock Picking

Benjamin Graham, mentor de Warren Buffet et auteur de « l’investisseur intelligent », est le premier à avoir distingué les actions en deux catégories : les valeurs de croissance et les valeurs décotées.

Une valeur de croissance est une valeur bénéficiant d’un taux de croissance supérieur à la moyenne et avec de bonnes perspectives de maintien de cette croissance dans les années à venir. L’investisseur paiera généralement des valeurs de croissance à prix plus élevés. Ces valeurs distribuent assez peu de dividendes car elles réinvestissent leurs bénéfices pour maintenir un fort taux de croissance. On parle aussi de style « growth », souvent recherché par les investisseurs en quête de performances élevées pour leur portefeuille.

Une valeur décotée est une action qui est décotée par rapport à sa valeur intrinsèque. Pour savoir si une action est décotée, on utilise quelques ratios boursiers. Nous avons déjà parlé du prix rapporté aux bénéfices, le Price-Earnings Ratio qui est le ratio le plus connu mais il en existe d’autres tels que le prix rapport au dividende (Price to Dividend, P/D) ou bien le prix rapporté à la valeur comptable (Price to Book, P/B). Ces indicateurs permettent de diversifier les stratégies d’investissement en identifiant des titres sous-évalués.

Comme nous l’avons vu précédemment, une valeur décotée est caractérisée par des ratios faibles. Cette méthode est aussi appelée le « Value Investing » et constitue une des meilleures stratégies pour diversifier son portefeuille tout en gérant les risques.

Selon Benjamin Graham, un investisseur défensif car peu expérimenté ou ayant moins de temps pour analyser les actions devrait plutôt miser sur le Value Investing avec une stratégie d’achat d’actions d’entreprises de grande taille et financièrement plus solides tout en privilégiant les actions versant des dividendes réguliers. L’entreprise TotalEnergies correspond à cette catégorie. L’objectif de cette stratégie est de préserver au possible le capital tout en générant des revenus réguliers, offrant ainsi une gestion stable de votre portefeuille.

A contrario, un investisseur ayant un tempérament plus aventureux, plus expérimenté et qui a du temps à consacrer à l’analyse des rapports financiers, pourrait plutôt privilégier le style growth pour espérer obtenir des rendements supérieurs à long terme au prix d’une plus forte volatilité à court terme, optimisant ainsi la performance de son portefeuille.

Ce sont deux mondes qui se confrontent. Nous l’avons vu tout au long de cet article, le stock picking repose sur une gestion dite active. L’investisseur mise sur sa capacité à surperformer le marché grâce à son analyse approfondie des entreprises et à la gestion dynamique de son portefeuille.

L’un des principaux arguments des fervents défenseurs de la gestion passive est qu’historiquement 80 à 90% des gestionnaires de fonds actifs, qui sont des professionnels de la finance pratiquant eux-mêmes le stock picking, sous-performent leur indice de référence sur une période de 15 ans. Cela met en lumière les avantages de la diversification et des frais de gestion plus bas associés aux solutions passives.

Pour résumer, le stock picking est une stratégie chronophage qui nécessite par ailleurs des compétences techniques afin de déterminer les valeurs dans lesquelles investir. Cette approche est plutôt réservée aux professionnels de la finance et aux passionnés qui prendront plaisir à diversifier leur portefeuille tout en gérant les risques associés.

Un investisseur moins expérimenté devrait plutôt adopter la stratégie passive qui est plus accessible ou, à minima, adopter le Value Investing si elle souhaite s’orienter vers le stock picking, bénéficiant ainsi des conseils adaptés pour optimiser ses placements.

Quels sont les principaux critères à considérer lors de la sélection de stocks en utilisant l’analyse fondamentale ?

Lors de la sélection de stocks en utilisant l’analyse fondamentale, les principaux critères à considérer incluent les rapports financiers de l’entreprise, l’efficacité du management, la gestion des actifs, la demande pour le produit, les ratios financiers tels que le Price-Earnings Ratio (P/E) et le Price-to-Book Ratio (P/B), les perspectives de croissance, la solvabilité et la rentabilité de l’entreprise, ainsi que les facteurs macroéconomiques et microéconomiques affectant l’entreprise et son secteur .

Comment utiliser la liste des nouveaux hauts de 52 semaines pour identifier des stocks prometteurs ?

Pour identifier des stocks prometteurs en utilisant la liste des nouveaux hauts de 52 semaines, vous devez suivre plusieurs étapes clés: – Analyse technique : Regardez les modèles de prix et les indicateurs techniques pour confirmer la tendance haussière. – Analyse fondamentale : Examinez les rapports financiers, les prévisions de bénéfices, et les facteurs macroéconomiques qui influencent la performance de l’entreprise. – Volume de transaction : Vérifiez si le volume de transaction est élevé lors des nouveaux hauts, ce qui indique un fort intérêt des investisseurs. – Diversification : Assurez-vous de diversifier votre portefeuille pour minimiser les risques. – Suivi continu : Suivez régulièrement les performances des stocks pour ajuster vos positions si nécessaire.

Quelle est l’importance de l’analyse technique dans le processus de sélection de stocks, et comment l’utiliser ?

L’analyse technique est cruciale dans la sélection de stocks car elle aide à identifier les tendances et les patterns dans les données historiques de prix et de volume. Elle utilise des outils comme les moyennes mobiles, les lignes de tendance et les indicateurs de momentum pour prédire les mouvements futurs des prix. Cette méthode permet de déterminer les niveaux de support et de résistance, et d’identifier les points d’entrée et de sortie optimal pour les trades. Elle est particulièrement utile pour les traders à court terme et peut être combinée avec l’analyse fondamentale pour une approche plus complète .

Comment déterminer la quantité à investir dans chaque stock et comment allouer les actifs dans un portefeuille ?

Pour déterminer la quantité à investir dans chaque stock et allouer les actifs dans un portefeuille, vous devez considérer plusieurs facteurs clés: – Analyse fondamentale : Évaluez la santé financière, la croissance potentielle, et les facteurs de risque de chaque entreprise. – Diversification : Répartissez vos investissements across différents secteurs et types d’actifs pour minimiser le risque. – Objectifs d’investissement : Alignez vos investissements avec vos objectifs financiers, votre tolérance au risque et votre horizon d’investissement. – Allocation d’actifs : Utilisez des modèles d’allocation d’actifs, tels que la règle des 60/40 (actions/obligations), ou des approches plus personnalisées basées sur votre profil d’investisseur. – Réévaluation régulière : Revoyez périodiquement votre portefeuille pour ajuster les allocations en fonction des changements dans les conditions du marché et vos objectifs.

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