Investir en bourse est une stratégie judicieuse pour diversifier et accroître vos revenus. Cependant, l’impact fiscal sur les gains peut freiner certains investisseurs. Heureusement, il existe des méthodes efficaces pour réduire, voire éliminer, ces impôts, grâce à des outils et placements bénéficiant d’avantages fiscaux.
Les impôts sur le revenu et prélèvements sociaux peuvent diminuer les profits de vos investissements. Il est donc vital de s’informer sur les lois fiscales et les options favorables à votre situation. Que vous soyez novice ou expérimenté dans l’investissement, il est essentiel de connaître les stratégies pour optimiser vos gains sans subir de lourdes fiscalités.
Des dispositifs comme le Plan d’Épargne en Actions (PEA), le PEA-PME ETI, ou l’assurance vie offrent des avantages fiscaux notables. Une bonne stratégie de diversification et de timing peut également jouer un rôle clé dans la maximisation de vos rendements tout en minimisant les impôts.
Nous explorerons comment tirer parti de ces enveloppes fiscales et adopter des stratégies d’investissement pour une optimisation fiscale efficace.
Utiliser des enveloppes fiscales avantageuses
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA)
Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) représente une option fiscalement attrayante pour les investissements boursiers, permettant d’investir dans des actions européennes sans impôt sur le revenu, à condition de conserver le plan pendant au moins 5 ans.
Les bénéfices, incluant les plus-values et les dividendes, bénéficient d’une exonération d’impôt sur le revenu. Toutefois, ils sont soumis aux prélèvements sociaux de 17,2%. Il est à noter que les retraits avant 5 ans entraînent la clôture du plan et sont soumis à une imposition de 12,8%, en plus des prélèvements sociaux. La loi Pacte a cependant assoupli ces conditions, autorisant des retraits partiels après 5 ans sans clôturer le plan et permettant de nouveaux versements après des retraits partiels.
Note de Ronan : nous vous expliquons dans cet article comment construire un portefeuille d’ETF dans votre PEA avec deux exemples concrets. Coupler les ETF avec le PEA vous permet d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Il est à noter qu’il existe aussi une autre grande stratégie d’investissement pouvant être elle aussi couplée avec le PEA, il s’agit du stock picking. Et si vous n’arrivez pas à choisir entre ces deux stratégies, nous avons organisé un match entre les stratégies de stock picking et d’ETF.
L’assurance-vie
L’assurance-vie constitue une autre structure fiscalement avantageuse pour placer son argent dans une variété d’actifs, tels que des actions, des obligations et des fonds, tout en profitant d’une fiscalité allégée. D’ailleurs, nous comparons cette enveloppe fiscale avec celle du PEA dans cet article pour vous aider à choisir.
Les gains d’un contrat d’assurance-vie sont exemptés d’impôt sur le revenu après 8 ans de détention. Transformer le capital accumulé en rente viagère après ces 8 ans peut également jouir d’une exonération d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux étant dus. Il est possiblement pertinent pour vous d’ouvrir plusieurs assurances-vie. Par ailleurs, il est possible de convertir un PEA bancaire en PEA assurance, offrant ainsi l’opportunité de bénéficier d’une rente viagère défiscalisée, avec des abattements selon l’âge au moment de la conversion.
Note de Ronan : nous avons comparé pour vous les meilleures assurances vie disponibles actuellement sur le marché français.
Les comptes épargne-logement (CEL et PEL)
Les comptes épargne-logement (CEL et PEL) offrent une méthode de diversification patrimoniale et de réduction d’impôt, bien qu’ils ne soient pas directement liés aux investissements boursiers. Les intérêts générés par ces comptes sont exempts d’impôt sur le revenu si utilisés pour financer une résidence principale ou un investissement immobilier.
Ces comptes, bien qu’éloignés de l’investissement boursier direct, peuvent jouer un rôle dans une stratégie globale de gestion de patrimoine, aidant à alléger la charge fiscale et à maximiser les ressources disponibles pour les investissements en actions.
Opter pour des placements spécifiques
Investir via des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI)
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) représentent une option séduisante pour ceux qui souhaitent investir tout en optimisant leur fiscalité. Les SCPI fiscales, en particulier, offrent l’avantage de bénéficier de dispositifs de défiscalisation immobilière sans avoir à gérer directement des propriétés. Les principales catégories telles que les SCPI Pinel, Malraux, et de déficit foncier, permettent d’obtenir des réductions d’impôt significatives.
Par exemple, la SCPI Pinel offre une réduction d’impôt pouvant atteindre 21% de l’investissement, jusqu’à un maximum de 63 000 €, pour une durée d’engagement locatif de 12 ans. Cette réduction est immédiate et peut s’ajouter aux loyers perçus. Néanmoins, il est important de noter que les taux de réduction vont diminuer progressivement, passant à 17,5% en 2023 et à 14% en 2024 pour les nouveaux investissements.
Les SCPI fiscales présentent aussi l’avantage de mutualiser les risques, de bénéficier d’une gestion déléguée par une société de gestion reconnue par l’AMF, et de diversifier votre portefeuille immobilier sans les soucis de la gestion locative. Investir dans des SCPI étrangères peut également offrir des avantages fiscaux intéressants, selon la législation du pays hôte.
Note de Ronan : vous pouvez envestir dans des SCPI de rendement aussi bien en direct qu’en assurance-vie, mais également en démembrement. En principe, tous les meilleurs contrats d’assurance-vie référencent des SCPI parmi les nombreux supports d’investissement en unités de compte (UC) qu’ils proposent. C’est notamment le cas des contrats Linxea Spirit 2 et Linxea Avenir 2 qui font partie des contrats qui en référencent le plus. D’ailleurs à ce sujet la médaille d’or revient à Linxea Spirit 2.
Investir dans la location meublée non professionnelle (LMNP)
L’investissement en location meublée non professionnelle (LMNP) est une autre méthode efficace pour optimiser sa fiscalité. Ce dispositif permet de louer un bien meublé à des particuliers ou à des entreprises, tout en profitant de bénéfices fiscaux avantageux.
Les revenus issus de la LMNP sont imposables, mais il est possible de déduire une partie des charges et des dépenses liées à la location. Selon le régime choisi, micro-entreprise ou revenu global, vous pouvez déduire les frais de gestion, les intérêts d’emprunt, et même procéder à l’amortissement du bien. Ces déductions peuvent considérablement réduire l’impôt sur les revenus locatifs.
Stratégies de diversification et de timing
La diversification des investissements
La diversification des investissements est essentielle pour minimiser les risques tout en maximisant les rendements sur le long terme. Cette stratégie implique de répartir vos investissements entre diverses catégories d’actifs, secteurs et zones géographiques, afin d’éviter une concentration excessive dans un seul type d’actif ou secteur.
Une diversification réussie peut comporter un mix entre actions, obligations, et placements alternatifs. Par exemple, investir dans des actions de différentes tailles de marché (grandes, moyennes, petites) et de secteurs variés (technologie, santé, biens de consommation) peut atténuer la volatilité de votre portefeuille.
L’inclusion d’obligations de différentes échéances et notations de crédit peut également apporter une stabilité additionnelle. La diversification géographique est tout aussi essentielle, permettant d’exploiter une vaste étendue de marchés avec des taux de croissance diversifiés, et de diminuer l’impact des fluctuations économiques par région.
Les placements alternatifs, comme le capital-investissement, les fonds spéculatifs, les matières premières, l’immobilier et les cryptomonnaies, peuvent offrir une protection contre l’inflation et des rendements potentiels non corrélés aux marchés traditionnels d’actions et d’obligations.
Le timing des ventes et des achats
Le timing des ventes et des achats représente une autre stratégie fondamentale pour optimiser vos investissements, nécessitant une compréhension approfondie des cycles économiques et des tendances de marché.
Vendre des actions pendant les périodes de forte volatilité ou de correction du marché et les racheter durant les baisses peut contribuer à maximiser les gains et à réduire les pertes. La stratégie de rééquilibrage du portefeuille est également critique. Elle consiste à ajuster la répartition de vos actifs périodiquement pour conserver l’équilibre souhaité, en accord avec vos objectifs d’investissement et votre tolérance au risque.
Par exemple, si vos actions ont surperformé et représentent désormais une plus grande portion de votre portefeuille que prévu, vendre une partie de ces actions pour réinvestir dans d’autres catégories d’actifs peut être sage pour maintenir l’équilibre ciblé.
Éviter les décisions impulsives basées sur les émotions et les tendances à court terme est essentiel. Adopter une vision à long terme, appuyée par une diversification solide et un timing réfléchi, peut vous guider à travers les instabilités du marché et vous aider à réaliser vos objectifs financiers de manière plus sûre et pérenne.
Conclusion
En conclusion, une stratégie réfléchie et l’exploitation judicieuse des dispositifs fiscaux sont essentielles pour investir en bourse sans subir le poids de l’impôt. Utiliser des enveloppes fiscales telles que le Plan d’Épargne en Actions (PEA) et les contrats d’assurance-vie permet d’obtenir des exonérations d’impôt importantes sur les gains. De même, investir dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ou opter pour la location meublée non professionnelle (LMNP) peut s’avérer fiscalement bénéfique.
Il est essentiel de diversifier ses investissements et de choisir le bon moment pour investir afin de maximiser les rendements tout en minimisant les risques. Positionner les titres à revenu fixe dans des REER et les actions dans des comptes ordinaires, en favorisant les actions étrangères pour bénéficier du crédit d’impôt sur l’impôt étranger, représente une méthode efficace pour optimiser la fiscalité de votre portefeuille.
Investir à travers une société en utilisant des véhicules d’investissement spécifiques tels que les FCPI et les FIP, ainsi que profiter de dispositifs comme le dispositif Girardin IS, peut offrir d’importants avantages fiscaux. Il est conseillé de ne pas tarder à adopter ces stratégies pour améliorer votre situation fiscale et accroître vos gains. N’hésitez pas à consulter des professionnels pour personnaliser ces recommandations à votre contexte spécifique et commencer dès aujourd’hui à investir de manière fiscalement optimisée.
FAQ
Comment ne pas payer d’impôt en bourse ?
Pour échapper à l’impôt en bourse, l’option du Plan d’Épargne en Actions (PEA) est recommandée. Les bénéfices et les plus-values accumulés au sein d’un PEA sont exemptés d’impôt sur le revenu, à condition que l’épargne y soit maintenue pendant un minimum de 5 ans.
Toutefois, lors d’un retrait, les prélèvements sociaux de 17,2% restent applicables.
Est-ce que les gains en bourse sont imposables ?
Effectivement, les gains réalisés en bourse sont soumis à l’impôt. Les dividendes et les plus-values réalisées sur les actions sont assujettis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%, qui se décompose en 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux.
Il est également possible pour les contribuables de choisir l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu, bénéficiant ainsi d’abattements en fonction de la durée de détention des titres.
Comment gagner de l’argent non imposable ?
Il existe plusieurs moyens d’acquérir des revenus non imposables. En France, les profits issus de la vente d’objets personnels tels que des meubles, de l’électroménager ou des véhicules d’occasion ne sont généralement pas soumis à l’impôt.
Des revenus exemptés d’impôt peuvent aussi provenir de gains de loterie, de cadeaux, d’héritages, ou de certaines indemnités et allocations, bien que ces exceptions puissent varier en fonction des pays et de leur législation fiscale.
Comment ne pas être imposable en trading ?
En France, il est obligatoire de déclarer et d’imposer tous les gains de trading. Les traders sont sujets à la flat tax de 30% (12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) sur leurs plus-values. La déclaration de tous les gains est requise, quel que soit leur montant.